Les météores
À quelques heures d’Athènes se trouve un des paysages les plus improbables, les plus incroyables de Grèce… et il ne s’agît même pas d’une plage! Au bout de la plaine de Thessalie, s’élèvent entre terre et ciel ces magnifiques dents rocheuses que sont les Météores, dominant la vallée à plus de 400 m – le nom grec, metéoras, signifie d’ailleurs « roches suspendues dans les airs »; un nom qui ne pourrait être plus approprié!
Tout ce qui entoure les Météores reste un mystère à part entière, de leur formation à la construction des monastères qui les coiffent. On estime d’ailleurs la formation de ses pics rocheux à il y a plus de 30 millions d’années, alors que la mer recouvrait la plaine de Thessalie. L’érosion causée par le temps, succédée par les nombreux tremblements de terre, qui, depuis toujours, secouent la région, seraient les causes premières de la création de ce magnifique spectacle géologique.
On laissa les Météores régner sur la Thessalie pendant de longs millénaires avant que l’homme ne soit attiré par leur quiétude : en effet, la cime de ces titans de pierre ne peut qu’inviter à la paix et à la méditation. C’est ainsi qu’au 10e siècle, un moine décida d’en faire son lieu d’ermitage. Il sera suivi de plusieurs autres compères qui essaieront de fuir le climat politique tendu qui règne en Grèce et de vivre en isolation en haut des montagnes. Cependant, ce n’est pas avant 1336 que le premier monastère sera construit par un ermite, venu du mont Athos, du nom d’Athanasiós. C’est ainsi qu’il érigea les bases du Mégalo Metéoro, le plus gros monastère des Météores. Mais voilà le plus grand mystère, qui attise la curiosité de tant d’historiens : comment, au 14e siècle, une poignée de moines ont-ils réussi à bâtir ces édifices de briques à plus de 400 m d’altitude, sans aucune technologie? Encore aujourd’hui, la réponse reste incertaine : certains pensent qu’ils réussirent à l’aide de cerfs-volants alors que d’autres pensent que les moines auraient entrepris le dangereux périple d’escalader les parois avec, sur leur dos, les matériaux de construction.
Il fut une époque où l’on comptait 24 monastères dispersés entre les failles de grès des Météores : aujourd’hui, seulement 13 ont survécu, dont 6 sont ouverts au public. Cependant, malgré le fait que certains aient décidé d’ouvrir leurs portes aux touristes, ces monastères restent des lieux de paix et de recueillement : de ce fait, les heures d’ouverture varient et il est important de les vérifier avant de prévoir une visite.
Parmi les quelques monastères ouverts au public, celui de Rousánou est certainement le plus beau : les icônes et les peintures qui ornent son église sont tout simplement splendides! À Mégalo Météoro, le plus gros et le plus vieil édifice, on retrouvera entre autres la grotte où Athanásios passa son ermitage – son corps est d’ailleurs enterré dans l’église. Le monastère de Varlaàm, quant à lui, possède encore le système d’approvisionnement d’origine : celui-ci consistait en un panier, attaché à une corde, que les moines pouvaient descendre à la base du pic pour que les villageois y mettent des provisions. Ce système servait aussi à remonter les visiteurs!
Il est important de savoir, avant de visiter les monastères, qu’un code vestimentaire strict est imposé. Bien que les femmes soient aujourd’hui acceptées, on leur demande de porter une jupe longue (pas de pantalons!) ainsi que de se couvrir les épaules. Si vous n’avez pas de jupe dans vos valises, la plupart des monastères en fournissent à l’entrée. Quant aux hommes, ceux-ci doivent absolument porter des pantalons longs et se couvrir les épaules aussi.
Les Météores ne constituent qu’une fraction de toutes les merveilles que la Grèce a à offrir : assurez-vous alors d’inclure cette destination lors de votre voyage personnalisé en terre hellénique!